Depuis plus de trente ans, la diversité ethnoculturelle se manifeste dans les cégeps par la présence, entre autres, d’étudiants autochtones, internationaux et issus de l’immigration de première et de deuxième génération. Si cette réalité favorise l’ouverture à l’altérité, elle soulève aussi plusieurs défis tant du côté de l’inclusion que de celui de la pédagogie.
Assurer l’équité, encourager la réussite et faire de la diversité un moyen d'apprentissage constituent des aspects incontournables dont doivent tenir compte les cégeps dans leur mission d'éducation. L'approche interculturelle permet de comprendre les réalités de ces étudiants afin de répondre adéquatement à leurs besoins.
Le Colloque La diversité ethnoculturelle au cégep : de l'inclusion à la réussite éducative, organisé par la Boussole interculturelle du cégep Édouard-Montpetit, a pour objectif de présenter les enjeux associés à cette réalité croissante que vivent les cégeps, à susciter la réflexion et l’engagement en matière de relations interculturelles ainsi qu'à favoriser les échanges et à développer les compétences interculturelles.
Ce colloque est offert gratuitement au personnel du réseau collégial. Pour pouvoir participer au colloque, veuillez compléter le formulaire d'inscription en ligne.
Un dîner est offert aux participants au coût de 10 $ taxes incluses. Il est possible de réserver un repas en remplissant le formulaire d'inscription en ligne du Colloque.
Il est possible de se rendre au cégep Édouard-Montpetit à pied, en transports en commun ou en voiture. Pour profiter du stationnement du Cégep, veuillez prévoir un montant de 6 $ en argent comptant. Pour savoir comment se rendre au Cégep, cliquez ici.
Une pause est prévue à 10 h 30 entre les présentations.
Profitez de votre visite au cégep Édouard-Montpetit pour découvrir l'exposition Aime comme Montréal : au cœur du vivre ensemble!
Après un passage remarqué dans plusieurs institutions, dont le Musée des beaux-arts de Montréal, l’exposition Aime comme Montréal poursuit son chemin en s'installant au Cégep du 7 au 25 octobre 2019.
En visitant la bibliothèque du campus, vous pourrez découvrir 30 couples interculturels montréalais, qui ont fait l'objet d'un photoreportage inédit, capturés dans leur quotidien par les photographes Mikaël Theimer et Jacques Nadeau.
Fruit d'une collaboration entre Diversité artistique Montréal (DAM) et Marie-Christine Ladouceur-Girard, Aime comme Montréal offre un regard authentique sur la diversité montréalaise, à travers ses défis et ses succès, en mettant en lumière des couples interculturels qui contribuent à façonner une ville hautement métissée.
Ces histoires d’amour susciteront des réflexions sur l’immigration, sur le vivre ensemble et sur l’ouverture à l’autre.
C’est une exposition à ne pas manquer!
Cette exposition sera aussi présentée à la bibliothèque de l'École nationale d'aérotechnique du 28 octobre au 8 novembre 2019.
Le jumelage interculturel, bien que déjà pratiqué à certains endroits, a été expérimenté, documenté et outillé par une équipe de l’Université du Québec à Montréal. Pour certains participants, cet exercice « rassurant » favorise l’apprentissage de la langue française dans le contexte socioculturel québécois. Pour d’autres, il contribue à réduire l’anxiété et à déconstruire des préjugés qui contrecarrent une rencontre harmonieuse.
La non-maîtrise du français québécois à l’oral comme à l’écrit constitue un obstacle majeur au collégial. D’une part, il compromet la réussite scolaire, et d’autre part, il génère des sentiments de gêne, de malaise ou d’incompétence sociale. Bien qu’issus de pays francophones, certains ont le français comme deuxième ou même troisième langue. D’autres ont appris un français académique ou fonctionnel et ont peu été en contact avec le français québécois. Enfin, certains étudiants sont au Québec depuis à peine deux ans. Si l’apprentissage d’une langue est l'affaire de toute une vie, comment un cégep peut-il contribuer à son apprentissage ?
De nouvelles problématiques autour de la santé mentale amènent les intervenants et les psychologues à réfléchir sur le rôle que joue l’identité ethnoculturelle dans le stress et l’anxiété vécus par les uns et dans l’intervention pour les autres. Peut-on conseiller à des étudiants de s’affirmer dans certaines situations comme individu, alors que l’étudiant est issu d’un groupe orienté vers le collectif ? Le stress d’acculturation et de réussite scolaire ou les identités biculturelles ou encore les appartenances religieuses soulèvent plusieurs questions :
Akos Verboczy, Hongrois d’origine, a raconté dans Rhapsodie québécoise : itinéraire d’un enfant de la loi 101, comment, sur la route de l’intégration, il est devenu Québécois. À la fin de son secondaire, il « aurait aimé s’appeler Martin ». Puis, le cégep (francophone) lui ouvre les portes sur un autre monde, le Québec, et lui permet de s’approprier et de s’ancrer dans l’identité québécoise.
Kim Thuy, Vietnamienne d’origine, a fait son secondaire à Granby où elle apprend le français. Après avoir obtenu un diplôme de linguiste et de traduction, elle deviendra avocate. Son premier roman Ru lui vaudra notamment le prix du gouverneur général. Les romans qui suivront aborderont, entre autres, les thèmes de l’exil et du déracinement.